INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE. Paroles du terrain avec 1 assistante sociale, 1 gynécologue, 1 médecin, 1 avocat, 1 planning familial + des questions du public. (PARTIE 2 ET FIN )

En Belgique, il n’y a pas de droits à l’avortement. En Belgique, l’avortement est un délit, que les choses soient claires. Et si l’on peut dans certains cas avorter, ce n’est pas un droit, c’est une justification. L’avortement en Belgique est interdit. Si vous vous trouvez dans un ensemble de conditions qui lorsqu’on reprend la loi est une sorte de parcours du combattant en réalité.
Et donc, aujourd’hui, vous avez vu quels sont les résultats des votes autour de nous . Dans les pays proches et moins proches ? Il n’y aurait pas besoin de changer un iota de la loi et vous auriez une réinterprétation de certains concepts qui fait que nous serions occupés à vivre un recul exceptionnel. Exceptionnel. Et donc, cette idée (je parlais tantôt de révolution culturelle) de dire, mais au fond l’IVG, faut-il voir cela par des lunettes à verres pénaux ? Faut-il voir cela par un outil, par un prisme pénal ? Ou faut-il au contraire aujourd’hui se dire, non, c’est un problème de santé publique ? Il faut que l’IVG soit considéré non pas comme un délit mais comme un acte médical. Ce qu’il est. Fondamentalement. Foncièrement.

PAROLE D’AVOCAT

 

Claudine Mouvet, directrice du planning familial Louise Michel-Liège
Chloé Collette, assistante sociale au centre de planning familial Infor Femmes-Liège
Corinne Boüüaert, médecin et chargée de cours au département de médecine générale ULg
Yannick Manigart, gynécologue – obstétricien, CETIM Planning CHU Saint-Pierre, Bruxelles
Jean-Louis Gilissen, avocat au barreau de Liège