Cela s’est passé dans la banlieue bruxelloise. Naithy Nelson est un jeune de 16 ans qui a reçu un coup de couteau d’un chauffeur de bus. POURQUOI ? Le jeune (mineur) et sa famille s’est vu refuser de porter plainte au commissariat. POURQUOI ? Les médias traditionnels n’ont pas voulu relayer cette histoire. POURQUOI ?

Mon intervention sur cette affaire était courte et précise, j’ai envie de dire. Je n’ai pas vocation à faire le suivi total de l’affaire. Je voulais juste que ce jeune afro-belge puisse exercer son droit démocratique. C’est à dire de porter plainte. En cela, nous avons eu gain de cause. Malheur à moi, je suis convoquée à la police. A mon avis la police n’a pas beaucoup aimé ce bras de fer qui a été gagné par les manifestants. Et donc, je suis convoquée. Je dois m’exprimer par rapport à un soi-disant outrage sur la voie publique.

Naithy Nelson a vu cette mobilisation. Il a écouté les arguments de sa mère et les miens. Et, il s’est dit :  Je me rends compte, en fait, de ce qu’il vient de m’arriver… Et il se rend compte qu’il n’a pas à en avoir honte. C’est, lui, la victime.

Il y a des institutions mainstream qui décident qu’un fait est raciste ou pas, parce que les racisé.e.s, les afro-descendants (eux-mêmes) n’ont pas réagi. – Oh ben, il n’y a pas eu de réaction des associations africaines ? Oh, ben, alors, ce n’est pas du racisme .

MIREILLE-TSHEUSI ROBERT