VOILA POURQUOI JE SUIS OPTIMISTE. Parce que je sais que l’humanité n’est pas d’accord pour se faire enculer socialement. Et que c’est structurellement que les choses sont bien goupillées pour que l’on ferme sa gueule.

 

En face, cela attaque. Les entreprises. Le gouvernement. Ils mettent chaque fois du leurre pour essayer de réduire ce qu’on appelle malheureusement : les acquis sociaux. Je dis – malheureusement – parce que moi, je n’aime pas cette phrase, je préfère les conquis sociaux. Tu sais bien…toutes ces choses…rien n’a été donné. Tout a été conquis. Et donc, eux, ils attaquent.

Le syndicat, cela veut tout dire et ne rien dire. Pour le syndicat que je connais…nous sommes (je crois, j’entends des chiffres assez divers) plus de 1.000 000 de personnes, d’adhérents, d’affiliés. Alors, évidemment, là-dedans, il y a toutes sortes de gens. Il y a aussi une hiérarchie ce qui peut paraître étonnant. Plus tu montes dans cette hiérarchie, plus le sens de la lutte syndicale prend des tours particuliers. Par exemple pour parler du dumping social… Le syndicat que je connais est à la pointe de la lutte théorique et rhétorique. C’est admirable. Tu lis les brochures syndicales, tu pleures, hein. C’est une analyse on ne peut plus fine. Une propagation de l’information magnifique…Si tu veux ce syndicat défend l’emploi mais quelque part à n’importe quel prix. Je ne suis pas de cet avis là. Pas au prix du dumping social par exemple.

Quand le patron encule l’ouvrier, l’ouvrier muni de son mal au cul va chez le délégué syndical et lui demande de l’aider. Le délégué syndical (qui n’est pas médecin, qui n’est pas avocat, qui est juste un ouvrier comme les autres mais qui essaye de faire ce qu’il peut) tente de lui trouver une pommade apaisante ou rafraîchissante. Mais parfois, il n’y arrive pas. Et bien là, on a remarqué que souvent l’ouvrier en veut à mort au délégué  qui n’a pas réussi à l’apaiser, à le soulager. Mais par contre, il ne réfléchit pas une seule seconde à en vouloir au patron qui lui, est à l’origine du mal au cul (si je me permet l’expression). Voilà, une jolie fable pour dire qu’il faut toujours penser à la source du problème. À savoir, l’attaque tous azimuts très forte pour l’instant sur les conquis sociaux que nous avons.

Il faut le dire aussi, il y a des gens admirables là-dedans. Il y a des gens que tu voudrais comme grand-père pour tes enfants. Il y a là, des gens magnifiques dans les délégués.

Je crois que c’est archaïque de se dire : tiens, je vais crever  pour garder le chômage, la pension. Si, il faut le faire, je le ferai mais on peut imaginer ( c’est dans notre intérêt, dans notre avantage) d’autres façons de révolutionner. Je crois moi qu’il faut révolutionner sans faire de révolution. Il faut changer la structure du fonctionnement politique et sociale de ce pays sans pour cela qu’il faille prendre des mitraillettes…

Donc, si tu veux te battre contre toute cette merde environnante (pour aller vite mais chacun mettra ce qu’il entend par ça mais on s’est bien compris, je crois), ne choisis pas la violence parce que l’Etat en a le monopole de la violence. La gendarmerie, la police, l’armée, les huissiers, le droit, les médias…On peut choisir la violence. C’est une option. Je pense qu’elle n’est pas gagnante aujourd’hui. C’est simplement ça.

Nous ne relevons pas assez le côté vraiment criminel (j’utilise ce mot à dessein) de nos dirigeants. Car à un moment donné, il faut mettre les choses sur la table. Tout le monde nous dit ( les intellectuels, les gens bien intentionnés, les médias libres…) que la tournure que prennent les décisions législatives ces derniers temps, on des conséquences dramatiques sur la population. La pauvreté tue. Le chômage tue. Ceux qui ne nous croient pas, renseignez-vous et vous verrez que c’est vrai. Le chômage tue. Les mots sont bien choisis. Si Charles Michel et ses sbires néerlandophones (à moins que ce soit l’inverse) prennent des décisions qui au final mettent des gens dans une extrême pauvreté car c’est bien de cela dont il s’agit. Et que cette extrême pauvreté a une incidence sur un taux de mortalité plus élevé chez de jeunes enfants par exemple et bien…de deux choses l’une : soit c’est des mesurettes et c’est acceptable ou cela a une incidence sur la mortalité (par exemple d’enfants) et alors il faut appeler un chat un chat. C’est criminel. Et contre le criminel, il faut de la lutte n’est-ce pas ? Or pour l’instant ça – chèvre choute – Ça analyse. Ça reste informé mais cela ne lutte pas. Ce pays ne lutte pas.

Je suis pour la grève moi. C’est un outil qui a montré son efficacité avec les siècles. Pourquoi en faire l’économie ? Finalement, les gens qui disent : les grèves cela ne sert à rien…Je crois qu’ils n’ont pas compris vraiment la chose parce qu’ à l’inverse, je crois qu’il n’y a rien d’autre qui marche réellement que la grève. C’est bien dommage qu’on ne l’utilise plus. Évidemment, il y a derrière nous des médias qui sont sur cette affaire et qui donnent une image de ce sujet complètement débile.

 

ANONYME