IL N’Y A PAS QUE LES CITOYENS QUI DOIVENT AVOIR PEUR DE NE PAS PAYER LEURS FACTURES. C’est bon, que les responsables se sentent surveillés aussi. TRANSPARENCIA.BE aide les citoyens à poser des questions aux autorités publiques et à obtenir des réponses. La gestion publique est une information publique. C’est un droit fondamental. Ce qui est public appartient à la population. Et, c’est nous les vrais chefs, les vrais maîtres. C’est à nous à reprendre le pouvoir et le contrôle. CLAUDE ARCHER

www.transparencia.be est une sorte de syndicat citoyen pour obtenir des documents, des informations sur l’argent public. Les travaux dans sa rue, les nominations politiques, les décisions publiques, les subsides…Tout ce qui est la gestion de la société. Tout cela, appartient à la population et peut-être demandé. La loi, c’est qu’en 30 jours, une autorité publique doit vous répondre, doit vous donner les preuves, les documents que vous demandez. Cela peut même être les notes d’un taxi d’un ministre si ça vous intéresse. Cela peut même être des e-mails officiels d’un ministre si ça vous intéresse. On aide à obtenir ces documents en 30 jours aux citoyens et on aide aussi juridiquement à faire des recours gratuits, simplement pour rappeler à l’autorité publique qu’elle est sous le contrôle des citoyens. Que le regard des citoyens est un droit fondamental et ce droit de savoir, on veut l’exercer collectivement pour empêcher de répondre n’importe quoi et que cette loi de transparence soit respectée.

Les responsables politiques, les politiciens n’étaient jamais obligés de donner des preuves, ils pouvaient raconter ce qu’ils voulaient à des journalistes sans que l’on puisse contester. L’idée, c’était vraiment de demander des preuves. On voulait savoir : quand il y avait des projets de rénovation d’un quartier ? Combien d’argent était en jeu ? Où était passé cet argent ? Qui en avait profité ? Pour quel(s) résultat(s) réel(s). On voulait connaître aussi leurs conflits d’intérêts. On voulait connaître parfois simplement les permis d’urbanisme, les permis de construire des travaux publics. On voulait savoir par exemple : toutes des questions de dépollutions des sols, des protections d’exposition à l’amiante…Si les riverains étaient respectés, protégés. Et, on s’est rendu compte que ce n’était pas le cas et que l’on nous racontait des bêtises.

On vit dans une particratie, où les vrais décideurs sont – en fait – des gangs privés, qui sont les partis politiques.

Devoir croire sur parole des communiqués de presse organisés par des partis politiques. Ce n’est pas de l’information, c’est juste de la propagande.

Transparencia est un outil pour tous les citoyens en disant : saisissez vos droits à l’information. Il y a une législation très forte. On fait du lobbying pour la renforcer. On fait pression sur les politiques en disant : vous devez respecter la loi. Ce droit de regard…

Il y a eu vraiment une coalition de bourgmestres et de responsables politiques pour ne pas répondre, pour refuser de répondre aux questions des citoyens. Mais, peu à peu, de victoires juridiques en victoires médiatiques, la pression est montée. Et maintenant avec les élections communales qui arrivent, ils sont dos au mur et donc on a les réponses.

La commune propose de supprimer une place publique où les enfants jouent (ça m’est arrivé). Vous ne comprenez pas pourquoi. Vous apprenez qu’il y a une concertation avec les habitants. A votre connaissance personne n’a été consulté dans votre quartier. Puis, vous creusez et vous vous rendez compte, qu’il y a un bureau d’architecte qui est copain de l’échevine qui fait les travaux, qui est justement celui qui a initié ce projet. Donc, on fait passer un projet soi-disant citoyen pour un projet qui était de fournir un contrat à un bureau d’architecte proche du pouvoir en place. On se pose des questions et on veut savoir pourquoi et comment la décision a été prise.

C’est une combinaison à la fois d’information pour plus de transparence que notre groupe a mis en place et en même temps d’autres personnes s’en sont saisies pour creuser. Il n’y a jamais une arme toute seule mais la combinaison de différentes réactions citoyennes qui permet d’obtenir des résultats. – Si, si, les politiques ont peur de l’exposition médiatique en période électorale. Tout à fait. Ils se sentent même très fragilisés dans le moment. Et, il faut en profiter. Plus ils se sentent surveillés, mieux ils vont se comporter. Donc, il faut continuer à les surveiller.

CLAUDE ARCHER

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