LE COMBAT SOCIAL. On vit dans un pays (Belgique) où on n’a jamais autant produit de la richesse : 466 000 000 000 euros. C’est le Produit Intérieur Brut (PIB) sur une année. On n’a jamais produit ça. C’est énorme. Et pourtant, on est à un moment où plus cette richesse grandit où plus les gens sont pauvres en bas de l’échelle sociale. À un moment donné, il faut dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas.

La concertation sociale est menacée. Les politiques, elles ne vont pas dans le sens du bien commun, pas dans le sens de l’intérêt général. Elles vont dans un autre sens et ce n’est pas ce que nous avons besoin pour réduire les inégalités.

Moi, quand j’avais 20 ans, j’ai connu des luttes qui étaient offensives. On ne se battait pas pour empêcher des projets dégueulasses. On se battait pour arracher, gagner des choses…Je suis très optimiste et je milite avec tous les gars et les filles qui sont en âges d’être mes enfants, voir mes petits enfants. Je trouve que la relève est là.

Je constate que le gouvernement actuel ne vaut rien du tout. Parce que je trouve qu’il appauvrit de plus en plus le peuple.

La pauvreté n’est pas seulement l’affaire d’une catégorie de la population qui serait définie mais aussi l’affaire des étudiants, de tout le monde en fait. Et du coup, cela doit nécessiter l’affaire de tous pour la réduire et surtout la collectivité de nos politiques.

La pauvreté en générale progresse. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de pauvres, de précaires. Les inégalités se creusent et c’est la faute de l’appareil néolibéral qui est une idéologie qui s’est instaurée dans la société depuis les années 1970. Les caractéristiques du néolibéralisme est d’individualiser tout le monde. Si tu es pauvre, c’est que tu es fainéant…Ce n’est pas parce qu’il y a des gens qui s’amusent à détricoter la sécurité sociale et qui empêchent systématiquement que l’on redistribue les richesses…

Ce que les uns vivent, tu peux le vivre demain. C’est pourquoi, il faut lutter. Pour des choses qui sont systémiques, structurelles. Résoudre les situations particulières pour des gens, à mon avis cela va être essoufflant. On ne va pas y arriver. Mais mettre des systèmes en placent pour empêcher que la cause de la pauvreté se reproduise, ça, on peut le faire et c’est plutôt vers ça qu’il faut aller.

 

LA PAROLE EST DONNÉE À DES JEUNES, VIEUX, SYNDIQUÉS OU PAS DANS DIFFÉRENTES LUTTES EN BELGIQUE + CHANTS GRAZIELLA CABAY