CE QUE NOUS AVONS DÉCIDÉ DE FAIRE DANS LE CADRE DU RÉSEAU WALLON DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ :
Nous allons rencontrer des économistes pour leur demander qu’ils nous disent s’ils pensent que c’est important de réduire les inégalités et d’éliminer la pauvreté. Nous les interrogerons avant les élections [de mai 2019].
Nous avons décidé d’interroger les économistes à partir de la réalité vécue par les personnes qui connaissent ou ont connu la pauvreté. Nous partons du concret des gens pour décaler les économistes du discours théorique qu’ils connaissent bien. Nous partons de nos questions concrètes et c’est à EUX d’entrer dans nos réalités.
1. On voudrait d’abord demander : qu’est-ce que c’est la pauvreté pour vous ? À votre avis, à partir de quand pensez-vous que des personnes sont pauvres ?
2. Moins on a d’argent plus la vie coûte cher et plus on a de l’argent moins la vie coûte cher. On ne sait pas remplir une citerne de mazout d’un coup et donc, on paye plus cher par petite quantité. On ne sait pas acheter de très bonnes paires de chaussures et donc, on devra changer plus souvent. On ne sait pas isoler la maison et donc, on dépense plus pour l’énergie. On paye la même TVA que les gens qui ont de l’argent quand on achète du pain, du riz, des légumes, etc.
C’est quoi votre réponse à cette injustice ? Qu’est-ce que vous proposez ?
3. Moi, je vois bien que dans ma vie quotidienne les prix des produits de base augmentent. La nourriture surtout puis, l’eau, l’électricité, le pétrole, les tickets de bus et de train, le loyer, etc. Mais les revenus des chômeurs baissent et il y a plein de revenus qui sont toujours en dessous du seuil de pauvreté. Alors, je dois me priver de plus en plus du reste maintenant. Aller dans une activité culturelle, parfois de prendre le train. Je dois couper le chauffage. Me priver d’électricité. Me passer d’internet. Ne plus savoir réparer mon vieil ordinateur…
Alors, je voudrais vous demander ce que vous proposez pour régler ça ?
4. Est-ce que vous trouvez que ça coûterait trop cher à l’État d’augmenter tous les revenus au dessus du seuil de pauvreté ? Et aussi de supprimer le statut de cohabitant qui rend plein de gens et des familles toujours plus pauvres ? Est-ce que vous pensez que tous ces gens valent assez la peine pour la société pour que l’État décide de décider ce budget ?
5. Vu que l’on peu supposer ou affirmer que la question du plein emploi est un mythe et que tout le monde n’a pas une capacité de travail, trouvez-vous normal qu’on maintienne le lien entre revenu et travail sous menace d’exclusion des gens de droits ?
6. On a entendu que vous disiez à la radio qu’il faut absolument qu’il faut diminuer le chômage. Qu’est-ce que vous voulez dire quand vous dites ça ? Que faites-vous des chômeurs et des chômeuses ?
7. Et si les gens travaillent, à partir de quel revenu trouvez-vous normal d’accepter un travail ou de le refuser ? Parce que souvent accepter un travail, c’est vivre plus pauvre qu’avant…
8. Pour nous, l’école est très importante et ce n’est pas facile. Il y a beaucoup de problèmes parce que l’école n’est pas toujours attentive aux familles qui ont des difficultés, mais en plus l’école coûte très cher. Il y a beaucoup de famille qui ont de problèmes avec ça et des conséquences sur les enfants. Il y a des jeunes qui ne vont pas faire des études à cause de ça. Alors, on se demande pourquoi l’école n’est pas vraiment gratuite ? En tant qu’économiste, qu’est-ce que vous proposeriez comme moyen pour arriver à l’école gratuite pour que ce ne soit plus un problème pour aucun enfant et aucun jeune ?
9. Dans notre pays des personnes ne peuvent pas se loger, ni payer régulièrement le loyer. Des personnes doivent choisir entre payer le loyer, l’eau, le mazout ou l’électricité…et donc d’être toujours en danger, menacées d’être en défaut. Comme économiste, qu’est-ce que vous proposez pour résoudre la question du logement ?
10. Quand est-ce que les économistes vont arrêter de penser que notre situation économique vient de notre comportement ? Dès qu’une dette revient, je suis à nouveau dans la merde alors que je m’en sortais. Quelqu’un qui a une dette de 500 euros et qui a de l’argent, il ouvre le portefeuille et il paye. Une personne pauvre qui a la même dette, elle va devoir payer en plusieurs fois et ajouter les amendes et les intérêts…et donc, ça va lui coûter plus cher. Quand est-ce que le système économique va arrêter de punir le pauvre d’être pauvre ? Que pensez-vous de ça ? Et que proposeriez-vous pour changer ça ?
11. On dit que les belges ont plein d’épargne sur des comptes, mais on nous dit aussi que presque 40% des Wallons n’ont presque pas ou pas du tout d’épargne. Nous on sait ce que c’est de vivre dans le stress parce qu’on n’a pas d’épargne du tout. Comment expliquez-vous que même des personnes qui travaillent ne savent plus épargner du tout ?
12. Les impôts sont plus élevés en fonction des revenus, mais nous on trouve qu’ils ne le sont pas assez sur les grosses fortunes. Et vous ? c’est quoi votre avis ? Ou alors quels autres moyens avez-vous trouvé pour faire rentrer l’argent dans les caisses de l’État ?
13. Que faites-vous des personnes qui ne savent plus consommer ? Pensez-vous qu’elles vont se comporter rationnellement ? Qu’elles ne vont pas pencher dans la violence ? Le prix des biens les moins nécessaires baisse et ceux des biens les plus nécessaires montent. Donc, les besoins vitaux deviennent impossibles à couvrir. N’avez-vous pas peur que les gens finissent par exploser ?
14. Est-ce que la consommation des pauvres a de l’importane pour l’économie ? Ou est-ce que vous pensez qu’elle n’a pas d’importance, que les pauvres ne comptent pas ?
ORGANISATION : RÉSEAU DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ.
CHRISTINE MAHY – JULIE MAWET – LES TÉMOINS DU VÉCU MILITANT – HENRI – LUDWIG – GUY – AUDREY – EDDY – DAMIEN
PHOTO : MICHEL
Bravo pour ce travail ! Salutaire ! nécessaire !
Trop chouette le message. Merci.
G.
Objet : partie 1 de vos débats avec Etienne de CALLATAY
Bonjour,
Je suis (toujours) Belge, né dans la Province de Namur, région et pays que j’ai dû dès la fin de mes études, de mon service militaire en RDC comme coopérant, et de mon premier emploi en banques d’affaires américaine à Bruxelles, dès 1970 et surtout dès le début 1975.
Pourquoi? Pour exercer des professions qu’il m’était impossible d’exercer dans mon pays : flamandisation de tous les postes à responsabilités, désertification économique et financière de la Wallonie, poids exagéré de l’Etat-gaspilleur, poids fiscal reporté sur les salariés, système de passe-droits pour les riches et système de(compromis) compromissions pour les politiciens…
Pour mieux me connaître, vous pouvez consulter le site de ALTER-EUROPA dont je suis le « lanceur d’idées » et, si j’interviens ici-même, c’est parce que je garde une partie de mon âme dans « ma » région namuroise (Florennes) où j’ai passé une enfance heureuse en ayant la chance de pouvoir faire des études de qualité (gréco-latines, licence et maîtrise en sciences économiques, option Commerce et option Finance Internationale) qui ont « marqué » ma personnalité.
La France m’a permis de satisfaire ma curiosité « intellectuelle » en m’offrant des formations et des expériences de haut niveau dans des structures économiques de grande taille.
C’est ma patrie d’adoption, et elle n’est pas exempte de défauts, loin s’en faut.
Mon sentiment général?
Oui, je suis de tout cœur avec vous.
Non, M. Etienne de CALLATAY n’est pas un bon choix, ni pour votre cercle de réflexion, ni pour l’avenir du pays ou de la région wallonne.
Consultez le site ALTER-EUROPA .
Nous en reparlerons plus tard.
Cordialement,
JUNON MONETA (mon alias)
Merci pour votre message.
G.
Profil de vos invités à revoir…
Confier le micro à un Économiste – Spéculateur, ÉTIENNE de CALLATAŸ,
pour « trouver des réponses à la Lutte contre la Pauvreté,
c’est confier les clés de sa cave à vin à un alcoolique…
J’aime bien quand les gens laissent un ou des commentaires…mais ici il n’est question nullement de confier les clefs.
Il s’agit d’entendre, d’écouter les réponses de plusieurs économistes sur des questions précises et concrètes que posent des pauvres ou des gens qui ont été pauvres.
Il y a tout un projet derrière tout ça.
Si cela vous intéresse d’en savoir plus, pas hésiter.
Et moi qui prend le son sur ce projet, j’apprends des choses.
G.
Confier c’est beaucoup dire. Et M. Étienne de Callataÿ n’est absolument pas ma tasse de thé mais cela ne m’a pas empêché d’écouter ces propos…
G.