« À PLUSIEURS, ON EST PLUS FORTS ». QU’EST-CE QUI FAIT QU’À UN MOMENT DONNÉ, ON SE BOUGE LES FESSES ?

Il y avait des Flamands, des Wallons, des Bruxellois et on était tous ensemble pour la même cause, pour la même envie d’aider les gens. Des gens que l’on ne connaît pas. Des inconnus. Et c’était juste beau à vivre cette journée.

C’est quelque chose qui te touche parce que c’est quelque chose qui peut t’arriver aussi. On n’est pas à l’abri.

Ma fille ainée regardait la situation [des inondations] sur les réseaux sociaux. Elle m’a dit : « Ah mais papa, tu va aller aider toi aussi ? » Je lui ai dit : « Oui ». Parce que j’ai réfléchi au fait que souvent j’organise des trucs et j’ai des dialogues sur le « bien » de la société – cette société qui part en couilles où il n’y a plus d’entraides ou beaucoup moins qu’avant, etc. – c’est quelque chose qui me marque, j’en parle souvent, j’en parle beaucoup et je n’agis pas toujours. Et là, je me suis dit : « Ben ok, tu sais quoi, tu vas agir. Pour une fois, tu vas te bouger. » Pour une fois, je me sentais cohérent dans ce que j’essaye d’inculquer à mes enfants. Surtout quand on a la chance d’être un peu privilégié par rapport aux autres. Si on essaye de partager ne fût-ce que du temps. Je ne parle pas d’argent. Donner de son temps libre sans rien attendre en retour. Je voulais montrer à mes filles que votre « père il parle beaucoup, mais il agit aussi de temps en temps ».

NATACHA, EVA, GAËL ET COSTA

PHOTO : APRÈS LES INONDATIONS SUR LA ROUTE VERS PEPINSTER – BELGIQUE – 2021