« APRÈS AVOIR PASSÉ PLEIN DE TEMPS À LIRE DES TRUCS, À DISCUTER, À REFAIRE LE MONDE…SE DIRE QU’IL EST GRAND TEMPS QU’ON LE REFASSE. »

Les Grandes Enjambées c’est arrivé à la fin du confinement enfin non, à la fin de la première année Covid on va dire fin 2020.

On vient plutôt du milieu culturel et on a contribué à écrire des suggestions de relance post-Covid dans le cadre du « Plan Sophia ». Après avoir écrit beaucoup, on s’est dit qu’on avait envie que ça se passe. Pas seulement de l’écrire. C’était très bien de l’écrire, mais ça manquait d’actions. Ça manquait vraiment de faire des choses et comme on a beaucoup marché pendant ce confinement puisque c’était une des seules choses que l’on pouvait faire ça tombait presque sous le sens de se dire qu’on allait le faire en marchant.

Marie, elle a porté, elle a emmené avec elle toute une série de marches pendant 12 jours entre Marchin, Mons et Chassepierre avec chaque fois une question autour de la culture. Et donc, toutes ces idées croisées ont donné naissance aux « Grandes Enjambées » et notre envie d’aller un peu plus vers l’avant et un peu plus ensemble.

On est un peu dans une course à l’ampleur, aux volumes, aux nombres d’activités, aux nombres de spectateurs, etc., une relance durable c’est peut-être revenir à quelque chose de plus intime, plus local sans être dans l’exclusion des autres et des échanges bien évidemment. Mais c’est aussi de se dire, les festivals ne doivent pas être toujours des endroits qui doivent réunir des dizaines de milliers de personnes ou cette « espèce d’inflation du nombre » de projets puisque les subsides sont liés aux projets donc, il faut faire des projets, des projets, des projets qui sont eux-mêmes concurrents entre eux et finalement on est dans le stress et pas dans la construction de quelque chose de plus durable.

L’objectif de cette réunion au départ c’était de pouvoir déposer une série de mesures concrètes sur le bureau de Sophie Wilmès qui était à l’époque Première ministre. C’est ça le « Plan Sophia ».

Ce qui est vraiment particulier et le point de départ c’est que la marche c’est quelque chose de très simple. On met un pied devant l’autre. On est tous égaux devant le chemin entre guillemets. On pense que n’importe qui peut passer une journée à marcher et donc, être ensemble, discuter d’une thématique ou l’autre, mais sans avoir finalement son étiquette, son titre ou sa carte de visite puisqu’on est tous là au milieu de la nature à marcher. On part d’une gare et on arrive à une autre. On s’arrête sur un site ou l’autre pour découvrir une initiative citoyenne.

Le confinement a quand même démontré qu’il pouvait y avoir à un moment donné une décision politique qui dise : on arrête certaines choses.

JULIE, MARIE ET TIBAULT DE L’INITIATIVE CITOYENNE LES GRANDES ENJAMBÉES :https://www.facebook.com/Les-Grandes-Enjamb%C3%A9es-De-Grote-Stap-102964732007992

PHOTO : AUTEUR – ÉTIENNE PLUMER – LES GRANDES ENJAMBÉES EN ACTION EN BELGIQUE – ÉTÉ 2020 –