Il y a trois sortes de violence.
La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions de femmes et d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première qui la fait naître, et la troisième qui la tue.
Voilà, j’avais envie de commencer par ce texte de Dom Helder Camara.
Et pour cette première de la rentrée, la parole est donnée à Gharib qui nous parle de son quartier à Montpellier. D’ailleurs, il aurait pu être invité à partager son expérience, sa pratique du terrain avec nous toustes lors de nos assemblées. Je veux dire, il aurait pu s’installer derrière la table face à nous et présenter son « action directe » même s’il dit ne rien connaître sur l’ « anarchisme et tout ça ». « Nous [c’est Gharib qui parle], on pense que l’on est mis de côté dans notre quartier et on s’y attendait au RN. C’est simple. Tu tapes sur nous tous les jours. Tu fais que l’immigration est un problème et c’est parti… ». Mais Gharib et le quartier ont décidé d’envoyer deux des leurs au conseil municipal de la ville.
PHOTO : La Montagne Noire [en Occitan : Montanha Negra] est une chaîne de montagnes dans le centre du sud de la France. Les montagnes obtiennent leur nom (Montagnes Noires) des forêts sombres du côté nord et d’un phénomène météorologique : en raison de la collision des courants d’air atlantiques et méditerranéens, il y a souvent un nuage très dense au-dessus des montagnes ; à cause de l’ombre, elles semblent toujours très sombres.
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