Les bidels forment une race de démons qui, malgré leur nature exécrable, ont survécu aux rituels d’exécration du Moyen Age pour s’adapter au monde contemporain. Ces êtres retors ont la faculté de prendre l’apparence d’hommes d’affaires et de cadres supérieurs d’entreprise dynamiques, entreprenants et performants. Mais sous le masque de la réussite et de l’excellence se dissimule une créature tyrannique et perverse, dont les seuls motivations sont l’accumulation de richesses matérielles et l’annihilation physique, psychologique, mentale et, s’ils le peuvent, spirituelle de ceux d’entre leurs collègues qui, refusant d’être leurs dupes, résistent à leurs manipulations malhonnêtes et omettent de leur servir les basses flatteries qu’ils réclament. Les bidels considèrent en effet toute manifestation de la liberté de penser d’autrui comme un affront personnel qu’ils sont bien décidés à faire payer très cher, n’hésitant pas à jouer d’armes viles telles que le mensonge, l’espionnage et la calomnie. Lorsque leur nature scélérate se trouve démasquée par l’une de leurs victimes, ils montrent leur vrai visage de démons hideux, bas et vulgaires, et entrent dans des fureurs démoniaques qui les poussent à hurler tels des possédés pour tenter de déstabiliser leurs proies. Hélas ! les bidels sont rarement démis de leurs fonctions, car ces démons sont la coqueluche des actionnaires et des comités de direction des grandes entreprises multinationales. COMMENT S’EN DEBARASSER ? Il est très difficile de se débarasser d’un bidel, car il agit sur les énergies mentales comme la sangsue ou le vampire agissent sur le sang. La seule chose au monde qui parvient à désarçonner les bidels est le chant pur de la milathéa, petit animal rose à la crinière blanche qui a le pouvoir de faire fuir les pire démons y compris les bidels. Paralysé par le chant divin de l’animal magique, le bidel est – pour un temps seulement – mis hors d’état de nuire. Il faut en profiter pour le fuir à jamais, en l’abandonnant aux flammes infernales du pouvoir qui sont le seul paradis à sa portée.
LE BESTIAIRE FANTASTIQUE.
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