S’ORGANISER FACE AUX VIOLENCES POLICIÈRES. Ce n’est pas parce que je manifeste que tu as le droit de me casser la gueule. Ce n’est pas parce que je suis Arabe que tu as le droit de me casser la gueule. Ce n’est pas parce que je suis Noir(e) que tu as le droit de me casser la gueule. Respecte-moi dans ma dignité humaine. Il n’y a pas eu de changement sans luttes. Ce n’est pas en restant chez soi en se taisant que les choses vont changer…NICHA M’BULI. (PARTIE 2 ET FIN)

Ce n’est pas nous qui décidons de la politique, mais on a un truc qui s’appelle : la solidarité. Les citoyens aujourd’hui, ils posent des questions.

La N-VA n’a pas donné naissance aux violences policières. La N-VA a donné des arguments pour pouvoir justifier les violences policières. Elle a très bien compris que le police est le bras armé du gouvernement et donc, ils vont l’utiliser jusqu’à l’user. La N-VA permet juste de justifier une politique fasciste. Une politique raciste.

La difficulté que les victimes ont d’aller jusqu’au procès c’est qu’elles doivent payer elles-mêmes leurs avocats. Tandis que les policiers (eux) ont un avocat du syndicat. Déjà, il y a  le frein financier pour les victimes d’aller jusqu’au procès. C’est un véritable problème. Et le fait, aussi, que la population a le sentiment d’impunité de la police. – Mais à quoi cela sert-il d’aller porter plainte ? – Cela va m’amener à quoi ? La population a le sentiment que la parole du policier est plus importante que la parole du simple citoyen.

La violence policière est un abus de pouvoir. Il faut mettre en place un système qui revoit la formation des policiers, un système qui revoit le contrôle existant au niveau des services de la police.

Il est important de déposer plainte. Il est important de réagir et il est important de ne pas laisser passer tout ça. Mais on peut comprendre les gens qui peuvent se lasser à réagir à déposer plainte en voyant qu’il n’y a pas de réaction. – J’avais déposé une plainte parce que l’on m’avait accusé à tort (encore) d’avoir participé à la menace d’attentat à l’Ancienne Belgique. Il y avait une alerte à la bombe. J’ai des policiers qui sont venus chez moi à la maison sans mandat de perquisition et ils m’ont violenté. J’ai reçu une réponse (du Procureur) disant : – Les policiers ont fait correctement leur travail, il n’y a aucune irrégularité dans cette situation – Donc, ma plainte n’aura pas de suite. Voilà, c’est réglé en quelques minutes.

Moi, ça ne se voit pas, mais je suis complètement traumatisé. Clairement. Je vois la police, j’entends des sirènes…j’entends un bruit, je suis tétanisé et j’ai même une réaction que j’ai du mal à comprendre…je ne bouge plus. Je suis bloqué.

J’invite tout le monde à dénoncer les violences policières. Il est temps. Parce que c’est la seule manière de faire bloc. Il est temps de changer la situation et de prendre un peu de courage (en gros) et de dénoncer toutes ces dérives. Il est temps que ça change.

Les victimes de violences policières sont victimes d’une double injustice. La première injustice est que les policiers sont censés faire respecter la loi, censés nous protéger. – Ils violent la loi en nous tabassant. Et la deuxième injustice, ce sont les non-lieux. Là, c’est la société représentée par le juge qui dit : Non, nous n’avons pas de preuve…

ANIMATRICE KHADIJA SENHADJI + LES INTERVENANT.E.S : AÏCHA DAOUDI – du comité des Parents contre les violences policières à Molenbeek -, NICHA M’BULI – juriste au MRAX, SAÏD ELWAZI – La coordination des Sans-papiers et FAYÇAL CHEFFOU.

ORGANISATION : https://bruxelles-panthere.thefreecat.org/

« APPEL AU RASSEMBLEMENT JUSTICE POUR MOAD »

Ce procès est l’aboutissement de la très longue bataille politique menée par la famille pour que soit reconnue la vérité et que leur fils obtienne justice.

A travers le cas de Moad, il s’agit aussi de dénoncer les abus et les violences quotidiennes subies par de nombreux jeunes.

Rassemblons-nous ce 04 Mai 2018 pour soutenir Moad et dénoncer les brutalités policières et le racisme d’État. Pour que cessent les contrôles au faciès et l’impunité de la police.

Bruxelles Panthères appel à participer au rassemblement « JUSTICE POUR MOAD » qui est organisé à Bruxelles ce Vendredi 04 Mai 2018 à partir de 08h00 devant le palais de justice et à participer également à une concertation urgente entre toutes les organisations qui luttent quotidiennement et sans concession contre le Racisme d’État et les violences policières pour définir un plan d’action à même de rendre visibles toutes les initiatives que mènent en première ligne les familles des victimes des violences policières.