LUC MASSAER a travaillé 40 ans à la gestion de l’Université libre de Bruxelles. Il a démarré à 18 ans en 1968. Aujourd’hui, en 2018, que reste-t-il de ces acquis ? Il dit (entre autres) que ce qui l’énerve profondément, c’est que l’université continue à prétendre qu’elle est démocratique et de plus, elle donne des leçons (de démocratie) partout…

Réaction aux articles du dossier – 50 ans de contestations de 1968 à 2018 –  du journal LE SOIR

Bonjour,

Le Rédacteur en chef du journal – Le Soir –  n’a même pas eu la courtoisie de répondre à ma requête du 28 avril 2018. La rédaction du journal serait-elle formatée pour donner la parole, exclusivement, aux membres du corps académique de l’ULB, composante pourtant minoritaire de la communauté universitaire. Ceux-ci ont d’ailleurs profité de cette période pour transformer progressivement la gestion participative et démocratique de l’ULB, issue de Mai 68, en une gestion réservée à une seule caste prétendument supérieure aux autres membres de la communauté. Drôle de vision de l’information ! Voici ma demande :

De : MASSAER Luc
Envoyé : samedi 28 avril 2018 9:32
Objet : Réaction aux articles du dossier « 50 ans de contestations »

Monsieur Christophe Berti,
Rédacteur en chef Le Soir

C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai pris connaissance de l’ensemble des articles que vous avez consacré, avec la collaboration de l’ULB, à – 1968-2018 50 ans de contestations – . Il me semble toutefois que vous avez omis de traiter une question d’importance. En effet, l’ULB a été l’institution la plus fortement touchée par ces événements qui sont venus modifier en profondeur ses structures décisionnelles. Au lendemain de mai 68, celle-ci est devenue plus démocratique et plus participative. Que reste-t-il de ces acquis à l’heure ou l’ULB a fait le choix d’une politique dite – de bonne gouvernance –  qui fait largement place à la privatisation de ses services à des options corporatistes et néo-libérales. Certes si cette introspection risque d’être difficile et douloureuse pour l’ULB, elle me semble indispensable. Passé sous silence cette question de la gestion démocratique de l’université, pourrait s’interpréter comme relevant d’un manque de rigueur intellectuelle ou d’une attitude complaisante.

Ayant pour ma part, participé durant 40 ans à la gestion de l’université comme représentant du personnel administratif, technique et de gestion, je me permets de proposer à la publication du Soir numérique des vidéos que j’ai réalisées sur ces thématiques : https://youtu.be/5IE1FzmfJew ;
https://youtu.be/YWD-ap-3wWs ; https://www.youtube.com/watch?v=JQ68VTBET7I&feature=youtu.be ;

J’attends avec impatience votre réponse.
Bien cordialement,
Luc Massaer, Ancien Vice-président de l’ULB.

N.B.
J’ai eu l’opportunité de donner mon point de vue sur la gestion de l’Université Libre de Bruxelles à l’aide de différents clips sur YouTube. Ceux-ci ont malheureusement été boudés par les médias classiques. En conséquence, j’ai été amené à créer une page Facebook intitulée : Combat pour la démocratie et la liberté d’expression à l’ULB afin de diffuser cette information. J’ai également utilisé ma page Linkedin.
Si les médias traditionnels persistent dans leur manque d’ouverture en se limitant à diffuser l’information communiquée par les seuls représentants des castes dominantes, les réseaux sociaux devront prendre graduellement le relais avec les dérives que cela peut engendrer.

LUC MASSAER