Avant la fin de cette année 2018, rendons grâce (dans le sens que cela existe) à la PETITE FOIRE QUI EST UNE ALTERNATIVE CONSIDÉRABLE (dans le sens qu’il faut prendre en considération) à la grosse foire de Libramont. ON EST TOUS PAYSANS EN MANGEANT ET EN FOULANT LE SOL.

La Petite Foire est vraiment la vitrine de l’agriculture paysanne de l’agroécologie pour prendre un terme beaucoup plus proche, cohérent avec ce que l’on fait. Ici, on ne vient pas uniquement pour acheter, on vient pour partager des choses. Bien sûr, il y a des produits, il y a une réalité économique derrière…mais au-delà de ça, la Petite Foire propose de la nourriture intellectuelle qui est vachement importante. Si les gens ont envie de conserver une bonne nourriture et d’aider ceux qui produisent : il faut pouvoir nourrir les têtes et expliquer le concret d’une ferme dans n’importe quelles productions. Il faut expliquer les enjeux. Les conférences-débats que l’on propose, c’est ça aussi.

Au-delà des contacts très directs avec les producteurs et les artisans qui sont ici, c’est de pouvoir nourrir et expliquer que les enjeux sont importants pour les générations à venir mais aussi pour aujourd’hui. On ne va pas dans le mur, on est dans le mur. On doit réagir vite et en masse. C’est le collectif qui va changer les choses.

La Petite Foire n’est jamais qu’une goutte d’eau annuelle. L’objectif n’est pas d’avoir une Foire avec 100 000 visiteurs sinon on retombe dans le système. On n’a pas envie de grandir, on a envie de se multiplier. C’est très différent. Peut-être il y aura d’autres Petites Foires ailleurs mais portées par le MAP (Mouvement d’Action Paysanne) ou des mouvements qui prônent l’agroécologie.

Râler dans son coin ne sert à rien. Il faut râler avec les autres et il faut que ça s’entende. Et il faut faire des choses concrètes. Tout le monde peut faire quelque chose.

On est tous paysans le matin en mangeant et en foulant le sol. Il faut s’engager.

CATHERINE TELLIER