« LA PREMIÈRE FONCTION DE LA MONNAIE, C’EST LA FONCTION DE POUVOIR. JE SUIS PLUS FORT QUE TOI PARCE QUE J’AI DE L’ARGENT. TOI, TU N’EN AS PAS. ET JE PEUX EXIGER DE TOI QUE TU BALAYES MON TROTTOIR, QUE TU NETTOIES MA MAISON, QUE TU ME RENDES UN SERVICE… » (PARTIE 2 ET FIN)

J’ai écrit à l’issue de nombreuses lectures ce livre dans un esprit de pédagogie. Je me suis dit : « Dans le fond, je pense que 99 % de la population (était comme moi à l’époque) n’avait pas l’éclairage sur le fonctionnement du système monétaire, du système financier. » Je ne savais pas que la monnaie est un bien privé. Je pense que la plupart des gens pensent que c’est un bien public. C’est une erreur. La population dans son immense majorité, ignore totalement que ce sont les banques privées qui créent la monnaie.

J’ai écrit ce livre en pensant à chaque page à une personne qui a son diplôme d’humanité. Il faut qu’une personne qui a son diplôme d’université puisse comprendre le système monétaire dans lequel on vit. Et voir quels sont les avantages du système et les inconvénients. Tout n’est pas noir et tout n’est pas blanc. Et donc, j’avais cette personne en tête systématiquement lorsque j’écrivais chaque page.

ANDRÉ PETERS

Aujourd’hui, on est face à un bouleversement total du secteur financier qui est en pleine mutation avec la digitalisation. Donc, les payements se font de plus en plus de manière digitale.

On ne peut pas nier que le capitalisme financier possède beaucoup de pouvoir et un pouvoir totalitaire de décision de la vie de 7 milliards et demi bientôt.

Ce n’est pas la monnaie qui a donné la marchandisation de la vie, ce sont nos cultures, nos choix, nos valeurs qui ont marchandisé la vie.

Un des principes qui a été développé au troisième Sommet mondial de la Terre, ce fut la monétisation de la nature. Parce qu’ils ont dit : « Si on donne une valeur à la nature et bien les gens sauveront la nature. » Extraordinaire soumission de ces milliards de gens à l’argent ! Ce n’est pas la faute des 7 milliards de gens. C’est la faute des pouvoirs dominants. C’est la faute des élites. C’est notre faute. Nous, on est des élites au niveau mondial. Et nous avons participé à créer ce pouvoir despotique. Si bien, que nous avons également accepté calmement, tranquillement sans protester, sans descendre dans la rue, sans faire des barricades même si les Gilets jaunes en ce sens, ont été l’expression qu’il fallait le faire.

L’euro est une des formes les plus avancées, hybrides de la privatisation de la monnaie. L’euro n’est la monnaie d’aucun État. Et on ne peut pas dire que c’est un ensemble d’États qui a décidé ça…

RICCARDO PETRELLA

ORGANISATION DU JOURNAL POUR AVEC :

  • La Vénerie
  • Ti Suka
  • Les Actrices et Acteurs des Temps présents
  • Etopia
  • le mpOC
  • Financité
  • Kairos
  • Attac Bruxelles 2
  • CADTM
  • ACJJ
  • Les amis du Monde Diplomatique