ON PARLE DE COMPLOTISME POUR EMPÊCHER LA CONVERSATION. ET EN FAIT, ÇA FAIT TELLEMENT DU BIEN DES GENS QUI SE POSENT DES QUESTIONS.

J’étais depuis plusieurs jours en colère et triste. Ce sont les deux sentiments qui m’animent encore aujourd’hui contre ces mesures qui n’ont aucun sens et qui sont faites en dépit du bon sens. [De] La tristesse [oui] par rapport au monde que l’on va laisser à nos petits enfants.

Je pense que quand on fait une vidéo, on ne sait absolument pas ce qui va se passer. Je ne savais absolument pas quel allait être l’impact de cette vidéo. J’ai été complètement surprise.

Cela m’a demandé un courage énorme parce que c’est se faire remarquer et ce n’est pas mon tempérament. On ne sait pas où ça va s’arrêter. J’ai eu besoin de dire : Stop !

Je ne suis pas médecin. Je ne suis pas infirmière. J’ai un cerveau qui fonctionne et je peux aller dans d’autres médias que ce que l’on nous sert à la télévision. Je peux aller chercher des informations ailleurs.

Je sais analyser plus ou moins un discours politique et je peux me rendre compte que derrière – et c’est bien avant le corona évidemment – il y a des enjeux financiers, politiques… Il y a une culture de l’entre-soi. Depuis le début des temps. Ça a toujours été comme ça.

Cela demande de l’énergie de se poser des questions. Et le problème c’est que quand vous êtes dans un système métro-boulot-dodo – vous rentrez chez vous le soir – vous êtes complètement épuisés, éreintés et vous allumez la télé évidemment cette chose immonde. Et voilà. Vous vous mettez devant une émission abrutissante. Le lendemain c’est rebelote. Ça demande une énergie. Ce n’est pas facile de réfléchir. Si je ne me posais pas de questions, je mettrais mon masque dans la rue et je me dirais : « Ils font ça pour notre bien c’est super. » Ce serait tellement plus facile. Mais, malheureusement, je ne suis pas comme ça.

Comment la masse est manipulée, comment la peur est une arme redoutablement efficace. Et ça, ce n’est pas moi qui le dit de nouveau. Je ne suis pas une spécialiste.

C’est digne d’un très mauvais film et ces gens sont toujours au pouvoir. Ces gens sont toujours payés (je pense) 7 000 euros par mois. Et on laisse faire. Et on laisse faire. Et moi, ça me rend dingue.

On ne sera jamais au risque zéro. La vie ce n’est pas le risque zéro. La vie c’est se tromper, c’est tomber, c’est se blesser, c’est se faire mal. C’est se relever. C’est être malade. C’est guérir. Ça, c’est la vie. Le risque zéro ça s’appelle : une chambre stérile à l’hôpital. Moi, je ne veux pas vivre là-dedans. Je refuse ça.

DOMI

ILLUSTRATION : LA RÉVOLTE, A WOOD ENGRAVING (1923) BY NIKOLAY DMITREVSKY ON A POEM BY ÉMILE VERHAEREN