IL Y A LES UTOPISTES, LES OPPORTUNISTES ET LES ARRIVISTES SUR L’ÉCHELLE DE L’ÉOLIEN. ET PUIS LA RÉALITÉ. J’AI TENTÉ DE LA CHERCHER AVEC UN INGÉNIEUR DES MINES RECONVERTI EN ÉCOCONSTRUCTION…

L’ingénieur des mines avait une formation complète. On connaissait la mécanique, l’électricité, la gestion et beaucoup d’autres choses. Il y avait des mines en Belgique. On exploitait les mines de charbon en Belgique. Un ingénieur des mines c’est quelqu’un dont le métier est d’exploiter des mines, des carrières, des puits de pétrole. Il y a une grosse formation en géologie parce qu’une ressource minière c’est souvent dans le sol. Savoir où se trouve le gisement, comment l’approcher. Même chose avec le pétrole. J’ai fait mon stage dans le pétrole. J’étais en Angola. Pour aller chercher du pétrole à 1000 mètres de profondeur, ben, il faut savoir si tu passes par une couche de granite. Il faut connaître. J’ai fait les mines parce que j’aimais la géologie.

Les détracteurs de l’éolien, qu’ils me proposent une solution propre, renouvelable et autre.

Est-ce que l’on a le choix de ne pas faire tourner les industries ? Quels sont nos choix ? Retourner à l’agriculture avec des cheveaux ? Je veux bien moi faire un peu d’agriculture et peut-être planter des vignes. D’accord sur certains aspects être en décroissance, mais il faut maintenir une croissance nécessaire. On est une population de plus en plus nombreuse. On a des choses à vivre, à régler.

On utilise des énergies propres. On essaye de les financer par l’épargne publique, par les gens qui sont en-dessous de ces machines et qui peuvent en profiter.

Je vois bien plus loin. Je pense qu’on a une chance avec les renouvelables. Ça ne doit pas être un produit financier. Et pour le moment, c’est un produit financier. Les sociétés font de l’argent avec les éoliennes

Ça, ce sont les vraies questions. Vers quoi allons-nous ? Sans même aborder les nuisances de notre technologie, la grande question philosophique est bien : Où allons-nous ? Vers quel « être » allons-nous ?

Quelles sont nos capacités d’immunités contre un virus ? On n’en a plus. Parce qu’on est surmédicalisé. On nous fout les jetons en permanence. C’est ça, le côté pervers de notre société. Bah, qu’il y ait des gens qui profitent, etc., c’est désastreux, mais le drame, je pense, c’est d’avoir une société de la trouille.

BERNARD DELVILLE

ILLUSTRATION DE Rigolithe ANCIENNE ÉOLIENNE BOLLÉE DE PAIZAY-LE-SEC,