SI 1,3 MILLION DE BELGES QUI N’ONT PAS VOTÉ OU VOTÉ BLANC LORS DES DERNIÈRES ÉLECTIONS S’ORGANISAIENT ?

On a créé avec une dizaine de gens – quelques mois avant les élections fédérales de 2014 – le Parti Referendum. On s’est dit qu’on voulait autre chose. On ne voulait plus devoir voter à nouveau pour les 7 grands partis qui nous dirigent, qui nous obligent et qui nous empêchent d’avoir de l’influence en fait.

Il faudrait qu’on ait les moyens – nous, citoyens – de pouvoir décider après les élections. Comme on a vu avec Charles Michel qui a dit : « Je ne vais jamais faire une majorité avec la N-VA » et après il n’a pas tenu sa parole. Le citoyen n’a pas d’outils pour empêcher qu’un politicien fasse quelque chose qu’il n’a pas dit ou le contraire. On n’a pas les moyens et pour nous c’est important.

Beaucoup de gens sont mécontents de la politique. Ils en ont marre. Ils n’ont plus confiance, mais dire que l’on n’est pas content et puis fermer la porte, ça ne nous aide pas.

Si on ferme la porte à la politique, ça reste les politiciens qui gèrent la société. Pour moi au lieu de faire moins – je veux dire moins s’investir dans la politique – si on veut des solutions, il faut faire plus, s’investir plus. Il faut plus essayer d’être là où sont prises les décisions.

J’ai lu qu’en 2019, il y avait 1,3 million de Belges avec le droit de vote qui n’ont pas voté ou qui ont voté blanc. Si ces 1,3 million avaient voté dans une organisation, un parti, ils auraient été cette organisation ou ce parti ou ce mouvement où il y avait le plus de votes. Le PS n’a pas eu 1,3 million de votes. La N-VA n’a pas eu 1,3 million de votes.

Si on arrive à créer quelque chose qui peut donner l’envie à ces gens-là de s’investir et de voter et même de faire plus que de voter, mais de porter un projet, devenir candidat, s’organiser, manifester…prendre le pouvoir législatif qui nous appartient. Le pouvoir législatif appartient aux citoyens.

Actuellement, le décret du ministre est jugé plus haut que la Constitution en Belgique. C’est une aberration et indéfendable.

Ce qui est important c’est que le citoyen ait 3 outils alors que maintenant nous n’avons que l’outil de la représentation. Nous aimerions ajouter l’assemblée citoyenne et la consultation contraignante.

Il faut créer une solidarité entre les gens qui veulent autre chose. Travailler ensemble sur une longue durée et pas seulement une fois dans une manifestation une journée et puis rentrer à la maison. Il faut pour créer un autre monde : se souder. Il faut dire : « Ensemble, on s’engage à faire autre chose, autrement sur du long terme. »

On veut décentraliser la prise de décision parce que le Parlement c’est une centralisation des prises de décision. Ce que l’on propose en fait, c’est que tous les citoyens prennent part à cette prise de décision. Pour nous, c’est un pas essentiel pour se libérer de cette impuissance qui est installée par la représentation.

BART NEYS – http://www.PartiReferendum.be –info@partireferendum.be

PHOTO : AUTEURE – Jeanne Menjoulet – 05 DÉCEMBRE 2020, 14H06 – MANIF « CONTRE LA LOI SÉCURITÉ GLOBALE À PARIS ET LUTTE CONTRE LA PRÉCARITÉ  » qui était organisée de la Porte des Lilas à la Place de la République. J’ai rejoint la manif à pied (un peu avant 14 h, heure de départ officielle du cortège), en remontant la rue St Fargeau puis en prenant le bd Gambetta. J’ai été sidérée par le nombre de policiers tout le long de mon trajet, une véritable armée. Entre 13h30 et 14h, rue Saint Fargeau, des centaines de gendarmes, et plus d’une centaines de cars de gendarmes qui étaient garés (moteur ronflant) cul à cul tout le long de la rue St Fargeau. A partir du bd Gambetta, des centaines de CRS formaient une double file de chaque côté du boulevard. Ils laissaient passer les passants qui visiblement rejoignaient la manif (et qui allaient repartir dans l’autre sens avec le cortège). C’était impressionnant, toute cette armée policière en tenue robocop, et important à bien avoir en tête pour comprendre la suite… Quand j’ai appris en effet par la suite qu’il y avait eu des « casseurs » bd Gambetta, la manipulation était évidente : c’était IMPOSSIBLE, avec cette armée de policiers en place une demi-heure avant le départ, de casser, sans leur « accord », une vitrine ou une voiture, alors même que les forces de police étaient assez nombreuses (des centaines) pour former une double haie d’honneur tout le long du bd Gambetta !