LES JARDINS OUVRIERS C’ÉTAIT APRÈS LA PAYSANNERIE AVANT QUE LES MARCHÉS LES FASSENT DÉGUERPIR DE LA TERRE POUR ALLER TRAVAILLER DANS LEURS USINES.

Rencontre avec Jean-Louis Traufler qui ouvre son jardin ouvrier au public avec cette idée : Une autonomie alimentaire est-elle encore possible ?

« Je suis autonome au niveau légumes. J’en achète pas. J’ai encore des pommes de terre de l’année dernière. Je suis autonome pour une grande partie de mes semences. Si je veux maitriser, il faut que je connaisse tout le processus. Au départ, il n’existait aucun livre, aucune formation sur la semence. Ça n’existait nulle part. J’ai eu l’occasion de rencontrer Dominique Gillet de Kokopelli – à l’époque c’était Terre de Semences – où j’ai appris énormément de choses avec lui. Puis, j’ai acheté son livre et maintenant je gère à peu près tout. Maintenant, on est toujours tributaire des conditions climatiques. »

« Ce que je trouve étonnant dans la société actuelle, c’est que le fait de produire soi-même sa nourriture n’est pas considéré comme alimentaire, mais comme de la convivialité. C’est extraordinaire. »

PHOTO : QUAND ON SORT DU BITUME ET DES MAGASINS. À SAVOIR : 1 ARE = 100 MÈTRES CARRÉS DE TERRE PAR PERSONNE POUR SE NOURRIR.