La mobilisation des femmes, des hommes c’est une chose. Mais une autre est d’obtenir la modification législative que nous revendiquons. C’est à dire SORTIR L’IVG DU CODE PÉNAL EN BELGIQUE. L’interruption volontaire de grossesse est un acte médical. Qu’est-ce qu’il fait dans un code judiciaire dans le fond ? (PARTIE 1)

 

Par rapport à la question de l’avortement, il ne s’agit pas de dire qu’on est pour ou contre l’avortement. Ce n’est pas cela la question. L’avortement dans la vie d’une femme qu’on le veuille ou non, ce n’est pas un moment très drôle. Ce n’est pas un moment facile. L’avortement finalement c’est toujours un échec de quelque chose. C’est un échec mais ça ne veut pas dire qu’il faut stigmatiser cet échec. C’est quoi ? C’est l’échec d’une contraception ? C’est peut-être l’échec d’un projet de vie ? C’est l’échec d’un long fleuve tranquille ? C’est quelque chose qui n’était pas prévu à un moment donné et sur lequel il faut réagir.

Ce n’est pas la question d’être pour ou contre. C’est la question quand même aux femmes de disposer de leurs corps. C’est une question de liberté fondamentale et c’est une question, on y revient, de décider de ce que l’on veut de sa vie.

C’est la question de ne pas résumer les femmes à des ventres, à des réceptacles et de pouvoir choisir aussi leurs destinées.

CHRISTINE DEFRAIGNE

Sylvie Lausberg, directrice Étude & Stratégie CAL
Christine Defraigne, présidente du Sénat
Isabelle Simonis, ministre des Droits des femmes et de l’Égalité des chances de la FWB
Jeanne Vercheval-Vervoort, militante féministe fondatrice des «Marie Mineur»
Dominique Dauby, secrétaire générale des Femmes Prévoyantes Socialistes de Liège