Je me suis aperçue tout au long de mon parcours de soignante que l’aspect informatique, numérique était très présent dans notre vie quotidienne. Jusqu’à nous spolier du temps de travail auprès des résidents.
Je pouvais être tellement dure et avec plein de carapaces que je pouvais être hors-sol. C’est-à-dire écouter les machines, aller très vite quand on me disait d’aller très vite et me renforcer dans cette idéologie à être inhumaine.
On a l’interdiction de pleurer quand il y a un décès des résidents. On a l’interdiction de tutoyer aussi. Pour ne pas s’attacher…
AURÉLIE TRAVAILLANT DANS UNE MAISON DE SOINS ET DE REPOS
Maintenant ça ne m’amuse plus en fait. Ouais ça me fait peur plutôt. Je m’observe et je vois que je fonctionne avec des écrans mais à des doses énormes quoi. Des fois, c’est 10 heures à 15 heures dans la journée. C’est juste pas vivable à long terme. C’est juste pas vivable. Tout ça pour préparer des cours, préparer des supports. Ce n’est pas que pour mon boulot. Ça a aussi envahi un peu toute ma vie privée mais le boulot y est pour pas mal quand même. Oui, il y a une addiction. Carrément.
HERVÉ ENSEIGNANT ET ANCIENNEMENT INGÉNIEUR
ILLUSTRATION : AUTEUR David S. Soriano –UNE ÉTUDE D’OEUVRES D’ART NUMÉRIQUES AXÉE SUR LES ASPECTS DE SCIENCE-FICTION DE LA ROBOTIQUE MÉDICALE À DES FINS D’ILLUSTRATION – 16 SEPTEMBRE 2022.
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